Her lounge

Ce soir, je sors du boulot, vannée. Ligne 1 à la Défense avec tout un tas de cadres biens sous tous rapports. Le métro arrive vite, je m'installe dans un carré et me plonge dans mon Harry Potter. Je lève la tête 2 stations plus tard, mes compagnons de carré sont également plongés dans leur lecture. Personne ne lève la tête. Un calme et une concentration qui dénote avec le reste du wagon (oui je sais gna gna gna, y'a pas de wagon sur la ligne 1 gna gna gna). Une mini salle de lecture. Une bibliothèque. De la sérénité...
Je quitte à regret ce havre de paix si rare...

Je voudrais qu'on me greffe un cerveau de garçon. Si'iou plait.... juste pour comprendre comment ils fonctionnent...
Pas longtemps ... quelques heures... pour voir!!!
et POUR COMPRENDRE CE QUE VOUS AVEZ DANS LA TETE!!!!!!!!!! BORDEL DE MERDE!!!!!!!!!!!!!!!!!

Pardon, je m'emporte.

J'ouvre brusquement les yeux à 9 heures. J'ai plusieurs options : café au Starbuc.s en dévorant mon "Harry", me trainer jusqu'au sport, aller faire 2 courses, ou glandouiller sous la couette. Très rapidement, je pense au boulot, l'insouciance de ce dimanche matin s'envole aussitôt....
Décision est prise : j'arrête de me morfondre, de me plaindre, très clairement "d'en chier" et je me bouge les fesses pour trouver un autre job!!!!
Je peux encore me plaindre longtemps, je peux râler sur ma non-augmentation, mais en attendant je bosse et j'ai le moral dans les chaussettes.
Allez hop, rien ne me lie à cette (grosse) boîte, ils m'oublieront très vite et moi z'aussi!!!!

Une capsule bleue dans ma nespres.o, en pyjama, une barette dans les cheveux, me voilà à 9h du matin, un dimanche, en train de passer en revue les différents sites d'emploi, de réactualiser mon CV, d'appeler au secours ma soeur pour récupérer un modèle de lettre de motivation, de saisir des centaines de "champs obligatoires"...

Non mais...!

Suis assez fière de moi, je reprends le dessus dans ma relation pro avec mon employeur.... en espérant que les résultats soient bons : un dimanche matin, je devrai rédiger ma lettre de démission... ;)))

Soirée d'anniversaire dans un bar. Des amis. Non pardon. Des copains. On boit des pichets de bières. Comme quand on était étudiants. On met à jour nos informations sur les uns et les autres. On me demande si j'ai des touches en ce moment. Je souris. Pas envie d'expliquer HKS. Pas envie de parler de meetic. On me dit que j'ai pas à m'en faire. Je remercie. On essaie de me brancher au célibataire-copain-moche du groupe. J'explique que merci, mais non merci. J'ai besoin d'être attiré par la personne. Et c'est un minimum. Comme pour toi. Comme pour lui. Et là, non. Vraiment non. On me demande comment ça va au boulot. Je réponds une banalité. Je bois ma énième gorgée de bière. J'ai touché l'épaule de plein de garçon pour me frayer un chemin jusqu'aux toilettes. On m'a proposé de m'offrir des verres. J'ai refusé. Gentiment. On me propose de me ramener. ça m'arrange. On me dit "ha ha tu rentres tôt, t'as un plan? T'es fatiguée? T'as fait des folies de ton corps?". Je souris poliment. On me dit qu'on me travaillera la prochaine fois pour en savoir plus. Il n'y a rien à savoir. Je m'emmerde dans cette soirée, tout simplement.

Plein de problèmes au boulot. Moi qui avait encore il y a peu une tonne d'idéaux sur l'épanouissement personnel en entreprise. Je n'ai jamais été autant écoeurée.
La musique à fond dans le RER n'y peut rien.
Demain, il faudra y retourner. Et la tête haute s'il vous plait.
Mes parents m'appellent. Ils ont des défauts, certes. Mais ne me lâcheront jamais. Je crois que je les aime vraiment.
Dieu merci, ce soir j'ai reçu les 2 dernières saisons de Sex & the Cit..
Il suffit de peu parfois!

Je voulais faire un post sur mes rencontres quotidiennes. Le monsieur du tabac. Les bonnes soeurs dans la rue. La dame blonde du bus. Le monsieur qui vide les poubelles de mon bureau.
Je l'écrierai une autre fois.
Promis.
Ce soir en rentrant, je voulais me faire greffer un cerveau de garçon.
Pour enfin les comprendre.
24h d'analyses, d'interrogations, de colères, de "pffff, tous des lâches", "j'comprends pas", "oui mais alors pourquoi... bla bla bla"
Puis ...

21h02 ... Moi : "Est-ce qu'on se revoit?"
34 longues minutes plus tard ... Lui : "Yep!"

Vite... rentrer chez moi, écrire. Ce que j'ai essayé de raconter à F., mal.

La règle avec HKS était claire : on se voit avant son départ en vacances. Vendredi matin pour le café. Puis rien pendant ses vacances. Puis des RV à jours fixes, des soirées réservées. Loin de sa copine. Des soirées pour moi.
Ce matin, il arrive avec 20 minutes de retard au RV, n'a pas le temps pour le café, va être en retard.
Il me propose une bière ce soir. J'accepte.

Je le retrouve après cette journée sans fin.

Il est taquin, me parle des problèmes sexuels avec sa copine, me demande mon avis, me provoque, m'embête, m'asticote. Je fais mine de partir plusieurs fois. Il me demande comment s'est passée ma reprise. Je lui explique, lui raconte mes collègues, lui expose mes récentes théories, lui parle du livre que je lis, lui raconte mon RV avec F. Je lui parle du bonheur, de la pensée unique.
Il me regarde. Me taquine encore.
On regarde autour de nous : une jeune femme avec une alliance se fait caresser sous la table par un homme sans alliance. On s'interroge. On rit. Combien de couples illégitimes y a-t-il en plus de nous ce soir, dans ce bar?
Je lui demande pourquoi il me voit, pourquoi ça dure depuis tant de temps tous les 2. Il me répond que je lui apporte peut-être des choses différentes.
Parfois il se demande pourquoi il est avec elle.
Parfois il se demande pourquoi il n'est pas avec moi.
Des étincelles. "Indécible". Il me promet de m'écrire pour m'expliquer.
Il m'explique que mon caractère nous empêche d'être ensemble. Trop chiante (mouaaaaa???). Que je démarre au quart de tour (euh oui bon...). Je lui fait savoir qu'il se trompe. Que je ne suis pas comme ça. Que la situation est difficile à supporter. Que je réagis parfois de façon démesurée, mais que ferait-il à ma place???? Je parle il m'écoute.
Je le vois douter. Pour la première fois. Je le lis dans se yeux. Un long silence. Il m'observe. Et s'il s'était trompé? Pourquoi pas moi?
On se rapproche. On est seuls au monde. Toujours mes faux départs pour le faire enrager.
On sort.
Je lui réclame un baiser.
Il refuse. Mais ne veut pas me laisser partir. On est devant la porte d'un immeuble. Des gens rentrent et sortent. La cour intérieure nous appelle.
Il refuse. Il a du mal à gérer "l'après-baiser". Il est mal à l'aise.
Puis craque.
On rentre dans la cour.
On ne m'avait jamais embrassée comme ça.
"No one kissed me the way you did tonight. Ever"
Il revient dans 3 semaines.

Comment voulez-vous qu'on s'en sorte si sur meetic on tombe sur des oiseaux pareils....
Extrait :

(...). On parle de la vie à Paris....

Vouala c'est confirmé!!! (cf mon post du 8 septembre) meetic est un véritable supermarché... Ce mec s'emmerde tant que ça pour venir discuter avec des minettes alors qu'il a une copine? Ou se dit-il qu'il peut peut-être trouver mieux???? Si en plus il faut ajouter un filtre "non-célibataire", moi je vais finir par y perdre mon latin!!!!
Si Monsieur Anadema, maître du genre voulait bien se donner la peine de m'éclairer, je lui serai éternellement reconnaissante!!!!
;)

Des fois je m'inquiète moi-même tellement je suis raisonnable.

Après une soirée beaucoup trop arrosée à base de mélanges risqués, dans un bel appart et aucune target à 360°, retour en taxi avec A. histoire de debriefer sur notre soirée (couples, nouvelle copines de nos potes, égos, blondes, luxe, pas de calme ni de volupté, de la vulgarité beaucoup...).
Dodo à 2h, réveil à 8h et sport à 10h.
Et oui... Suis comme ça. Je vais faire mon sport histoire que mon corps me pardonne les excès de la veille. Et puis y'a rien à dire, le sport, ça remet les idées en place. Vais p't'être y retourner demain moi....

"J'espère qu'il te plaira autant qu'il m'a touché. Bisous. F."

Je retrouvais F. avant son départ en we. On ne s'était pas vus depuis 10 jours pour cause de vacances avec son chéri à lui.
Attablés devant des perriers, il m'a offert un livre. Comme ça, sans raison : pas de fête, pas d'anniversaire. Juste comme ça, parce qu'il s'est dit qu'il pourrait me plaire. Avec cette dédicace en première page.

Ce garçon prend soin de moi comme un petit ami le ferait. (mieux?).

Si l'objectif d'une vie est d'être heureux.... faut-il obligatoirement rentrer dans les shémas "petit ami, vie commune, cercle d'amis le samedi soir" pour l'être? Je n'ai pas de petit ami mais un amant qui me fait vibrer depuis 1 an et demi, je vis seule et mine de rien ça a ses avantages, et mes amis je les vois quand j'en ai envie, à savoir très régulièrement. Alors ok, il y a des hauts et des bas. Mais globalement je ne m'estime pas malheureuse, loin de là et je profite grandement de la vie... Alors non, ce n'est pas LE shéma que beaucoup voudraient me voir adopter. Mais c'est le mien, et il me convient très bien pour l'instant....